Les tâches essentielles du mois de décembre
Installez des protections contre le froid (voiles d’hivernage…)
Nourrissez et amendez votre sol à l’aide de compost, de cendres, fumier…
Mettez vos plantes à l’abri des intempéries et du gel
Nettoyez votre potager et éliminez les végétaux morts
Élaguez les arbres, les haies et les arbustes fruitiers
Aérez les plantes sous serre et sous abri
Installez des bacs à compost et alimentez-le
Protégez la pelouse des piétinements et du gel
Entretenez et affutez vos outils de jardinage
Nourrissez les oiseaux du jardin en cas de gel
Au potager
1. Que récolter ?
Décembre marque le début de l’hiver, mais le potager offre encore de belles récoltes. Hormis les incontournables choux, qui ne manquent pas diversité, voici un aperçu en images de ce que vous pouvez récolter ce mois-ci :
2. Que semer et planter ?
Décembre est peut-être le mois le plus creux pour les semis et les plantations au potager. Les semis des variétés hivernales ont déjà été effectués un ou deux mois auparavant. Surtout, le froid et l’humidité rendent ces opérations difficiles, voire impossibles. Mais il a tout de même quelques exceptions, sous réserve que le sol ne soit pas trop détrempé ni gelé.
Les semis :
Si vous possédez une serre, vous pouvez anticiper la culture des salades, notamment la laitue, une plante rustique qui pousse même par temps frais. Attention, elle germe à basse température, il est donc conseillé de débuter les semis sous serre ou sur le rebord d’une fenêtre avant de repiquer les jeunes plants. La mâche, quant à elle, peut être semée directement en place dans les régions douces ou dans une mini-serre pour semis pour un repiquage ultérieur. Enrichissez le sol avec de la matière organique et maintenez une bonne humidité pour les semis. Il est également possible de cultiver ces salades en pots avec du terreau universel ou dans des sacs de culture.
Vous pouvez aussi semer sur couche chaude salades, poireaux, carottes hâtives et radis. C’est une excellente alternative pour obtenir des récoltes précoces en quelques semaines. La couche chaude, en dégageant de la chaleur grâce à la décomposition de matières organiques comme le fumier, crée un microclimat favorable aux semis et à la croissance des jeunes plants, même en plein hiver.
Les plantations :
Échalote et ail : Dans les régions à hiver doux, la plantation des échalotes est possible en décembre si le sol est bien drainé et bien sûr non gelé. Pour les sols lourds et argileux qui risquent d’être trop détrempés, il est préférable d’attendre mars ou avril.
Continuez de forcer les endives et démarrez le forçage des chicorées. En tout début de mois, plantez des chicorées à forcer que vous recouvrirez d’une bonne litière de paille et protégerez par un mini-châssis ou un mini tunnel. Attention, elles aiment les terres riches.
Commencez la laitue sous serre. Si vous possédez une serre ou un tunnel de forçage, vous avez la possibilité de démarrer la culture de salades dès le début du mois. La laitue est alors un excellent choix, car c’est une plante rustique qui supporte bien les températures fraîches. Même si sa croissance est plus lente dans ces conditions, elle vous offrira de jeunes feuilles tendres, parfaites pour agrémenter vos premières salades printanières. Bien que les graines de laitue puissent germer même par temps frais, il est conseillé de commencer les semis à l’intérieur, sur le rebord d’une fenêtre, afin de leur donner un meilleur départ, puis de repiquer les jeunes plants en serre une fois qu’ils ont atteint une taille suffisante.
Récoltez progressivement les choux de Bruxelles :
Pour profiter pleinement de vos choux de Bruxelles, récoltez-les au fur et à mesure de vos besoins. Ces légumes ont l’avantage de très bien se conserver sur leur tige tout au long de l’hiver, directement au jardin, à condition de les protéger des oiseaux, notamment des pigeons, qui apprécient particulièrement ces petites boules vertes. Lors de la récolte, commencez par cueillir les choux situés à la base de la tige. Avant de les détacher, assurez-vous qu’ils soient bien fermes et compacts au toucher, signe qu’ils sont à maturité et prêts à être consommés.
3. Dans la serre
Aérez vos plantes quand il ne fait pas trop froid
Même par temps froid, aérez votre serre en ouvrant ses portes et ses fenêtres pendant quelques heures, idéalement en milieu de journée lorsque les températures sont les plus douces. Il est important d’aérer les plantes protégées du froid aussi souvent que possible afin de prévenir le développement des moisissures et autres maladies cryptogamiques. Pendant les périodes de gel, maintenez simplement une température hors gel grâce à la technique des masses thermiques.
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Triez, nettoyez, désinfectez (si votre serre est vide)
L’entretien de la serre en décembre, bien que la nature semble au repos, est crucial pour préparer les cultures futures et maintenir un environnement sain. Le nettoyage et la désinfection permet d’éliminer les spores de champignons, les bactéries et les virus qui pourraient nuire aux prochaines cultures. Un sol propre, une structure nettoyée et désinfectée, c’est l’assurance d’un bon départ pour les semis et les plantations à venir.
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Arrosez le matin pour éviter la condensation et limiter les chocs thermiques
En hiver, l’arrosage dans la serre doit être effectué avec modération. Privilégiez un arrosage le matin, afin que l’eau ne soit pas trop froide et que le feuillage des plantes ait le temps de sécher avant la tombée de la nuit, ce qui permet de limiter les risques de développement de maladies cryptogamiques favorisées par l’humidité sous serre. Avant d’arroser, assurez-vous que la terre soit bien sèche en surface. Si le temps le permet et que le ciel est dégagé, laissez l’abri (serre tunnel, etc.) entrouvert pendant quelques heures après l’arrosage pour favoriser l’évaporation de l’humidité et renouveler l’air.
4. Au verger
Plantez les arbres et les arbustes tant qu’il ne gèle pas
En décembre, la plantation de tous les arbres fruitiers est encore possible (voir les conseils de plantation du mois de novembre), à condition d’éviter les périodes de gel. Privilégiez la plantation en racines nues, car cette méthode favorise une meilleure reprise de l’arbre. Pour optimiser la plantation, une préparation des racines est essentielle : il faut les habiller, c’est-à-dire couper proprement l’extrémité des racines, puis les praliner en les trempant dans une boue appelée pralin. Cette technique améliore le contact entre les racines et la terre, assurant ainsi une meilleure hydratation et une reprise plus vigoureuse.
Continuez de tailler les arbres et arbustes fruitiers
À moins d’un froid intense, vous pouvez poursuivre la taille des pommiers et des poiriers pendant leur période de dormance. La plupart des plantes ligneuses étant en dormance en hiver, toute taille supprime une partie de la croissance et canalise ainsi la sève et l’énergie de la plante vers un nombre réduit de bourgeons au printemps. Cela signifie que la croissance résultante aura des bourgeons et des pousses plus épais, et aura tendance à être plus vigoureuse.
En revanche il est préférable de ne pas tailler les cerisiers et les pruniers avant le printemps, car les cicatrices résultant de la taille risquent de les rendre plus vulnérables à la maladie du plomb.
Protégez toutes les plaies de coupe
Il est important de protéger toutes les plaies de coupe. Pour ce faire, vous pouvez utiliser divers produits tels que le goudron de Norvège ou le mastic à cicatriser. Ces produits forment une barrière protectrice qui empêche les champignons, les bactéries et les insectes de pénétrer dans le bois et de causer des dommages.
Apportez du compost aux arbres fruitiers
Pour préparer au mieux vos arbres à la repousse printanière, utilisez du compost ou du fumier bien décomposé pour amender le sol et lui apporter les nutriments nécessaires. Incorporez-le au sol à l’aide d’une griffe puis appliquer un paillage par-dessus. Cette couche de paillis agira comme un isolant thermique, protégeant les racines des variations de température, et limitera également la pousse des mauvaises herbes. Attention cependant à ne pas laisser le paillis au contact direct de l’écorce, car cela pourrait provoquer un ramollissement et un pourrissement du tronc. Veillez à ménager un espace d’environ quelques centimètres entre le paillis et le pied de l’arbre pour assurer une bonne aération et éviter tout problème d’humidité.
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5. Entretien et travaux du potager
Décembre est le mois du grand nettoyage hivernal. Au potager, les tâches principales d’entretien consistent à bêcher, pailler et tailler les arbres, arbustes et la vigne. En cas de températures très basses, difficile de faire quoi que ce soit, ce qui vous offre l’occasion de nettoyer vos outils et de ranger votre serre. Avant l’arrivée des premières gelées, veillez à protéger les cultures, ramassez les feuilles mortes, épandez du compost, et effectuez les dernières plantations.
Nettoyez et ramassez les dernières feuilles.
Nettoyez soigneusement votre jardin. Utilisez un balai, un râteau ou un aspirateur à feuilles pour retirer les feuilles mortes de chaque recoin, en insistant particulièrement sur les zones où de jeunes plantes risquent d’être étouffées et de pourrir sous l’humidité. Vous pouvez ensuite former un tas de feuilles à l’abri du vent, idéalement dans un cadre en grillage, pour qu’elles deviennent un excellent terreau, ou les verser directement sur le compost.
Remplissez vos silos à compost
Continuez à alimenter vos silos à compost, en prenant soin de les couvrir pour conserver la chaleur et éviter ainsi d’interrompre le processus de dégradation.
Vous n’avez pas encore de bacs à compost ? C’est le moment d’en aménager ! Choisissez un endroit discret, à l’ombre légère et bien aéré, par exemple au fond du jardin ou derrière une haie. L’idéal est de prévoir trois bacs (ou silos) distincts. Une première zone accueillera les déchets frais, ceux que vous accumulez depuis l’hiver précédent et que vous continuerez d’ajouter pendant l’automne. Une deuxième zone sera dédiée au compost en cours de maturation, c’est-à-dire les déchets de l’année passée qui se transforment lentement en un précieux amendement. Enfin, une troisième zone contiendra le compost mûr, celui dont vous avez déjà prélevé une partie au cours de l’année et que vous viderez complètement avant la fin de l’hiver, libérant ainsi l’espace pour un nouveau cycle. Pour un jardin d’environ mille mètres carrés, prévoyez trois espaces d’environ un mètre cube chacun, une taille qui assure une bonne aération et une décomposition efficace des matières.
Appliquez un paillage avant les premières gelées
Paillez avec de la paille propre les légumes qui seront consommés cet hiver ou qui sont sensibles au gel. Étalez ainsi une couche épaisse sur la plate-bande de poireaux, les choux, ou les blettes. Ce paillage au potager servira d’isolant thermique et permettra de récolter vos légumes-racines sans difficulté dans un sol qui n’aura pas été gelé.
Protégez les cultures et les semis contre le froid
Protégez la mâche et les salades d’hiver du froid. Pour cela plusieurs solutions s’offrent à vous : le voile d’hivernage, une serre tunnel, des châssis ou encore un paillage. Il est important de retirer ces protections pendant la journée lorsque les températures sont plus douces afin de permettre une bonne aération et d’éviter l’excès d’humidité. Déroulez des voiles d’hivernage sur les cultures suivantes : salades, mâche, cresson, oseille, radis, ainsi que sur tous les semis et les jeunes plants récemment repiqués qui craignent le gel. Si vous habitez dans une région venteuse, il est crucial de bien fixer les bords du voile avec des pierres ou des planches de bois, sans toutefois le tendre excessivement, pour éviter qu’il ne s’envole.
Buttez blettes, poireaux, fèves, etc. pour les préserver du froid
Pour certaines variétés, le paillage ne suffit pas à protéger du froid. Le mieux est alors de les butter, une pratique qui consiste à ramener de la terre au pied des plantes, formant ainsi une petite butte.
Les poireaux, les blettes, petits pois et fèves sont parmi les légumes qui bénéficient le plus de cette pratique. Notez que butter les poireaux permet d’obtenir un fût plus long et plus blanc, car la partie enterrée est privée de lumière et ne produit pas de chlorophylle.
Les choux de Bruxelles ont aussi tout intérêt à être buttés pour éviter d’être déséquilibrés, et faire face aux coups de vent hivernaux.
Épandez des cendres de bois
Les cendres de bois constituent une source intéressante de calcium et de potasse, deux éléments nutritifs importants pour le jardin. Elles aident aussi à rendre la terre moins collante, en améliorant leur structure et leur drainage.
Évitez par contre d’apporter une quantité excessive de cendres à proximité des plantes sensibles à la chlorose (la chlorose est une carence, souvent en fer, qui se manifeste par un jaunissement des feuilles, les nervures restant vertes). Il est donc crucial d’utiliser les cendres avec modération et de tenir compte des besoins spécifiques des plantes cultivées.
Continuez à enrichir le sol en épandant du fumier ou du compost
En décembre, préparez le potager de printemps en épandant de la fumure de fond (fumier, compost même pas complètement décomposé) sur les parcelles libérées. Cette étape est cruciale pour assurer une bonne croissance et une récolte abondante.
Commencez par enrichir le sol avec des matières organiques, comme du fumier ou du compost. Cassez juste la terre en surface pour aider cet apport organique à pénétrer le sol. Ensuite, pour compléter cet apport organique, ajoutez éventuellement un engrais de fond, qui a pour objectif de constituer une réserve de nutriments dès le début de la croissance des plantes.
Entretenez et affûtez vos outils de jardin
Pour des outils de jardin qui durent, nettoyez-les en deux temps : d’abord le métal puis le bois.
Côté métal (lames, bêches, etc.), brossez énergiquement pour retirer terre et débris. Essuyez ensuite soigneusement pour éliminer l’humidité, puis huilez légèrement avec de l’huile de cuisine ou mieux, de l’huile de lin pour une protection antirouille durable.
Côté bois (manches), nettoyez à l’eau savonneuse sans tremper, séchez bien à l’air libre, puis nourrissez le bois avec de la cire d’abeille ou de l’huile de lin. Un coup de chiffon pour lustrer et le tour est joué !
Forcez les endives et faites blanchir les légumes à côtes
Comme le mois dernier, continuez de forcer les endives. Pour se faire, après les avoir parées, placez les racines dans un endroit sombre, frais et humide (une cave par exemple), dans du sable ou du terreau humide. Privées de lumière, elles développeront des feuilles blanches et croquantes, les endives que nous consommons. Cette technique permet d’obtenir des endives pendant l’hiver.
Le blanchiment du céleri, de la chicorée frisée et des cardons a un objectif similaire : rendre les côtes ou le cœur moins amers et plus tendres. Il est préférable de blanchir ces légumes au fur et à mesure de vos besoins, afin de conserver leur fraîcheur et leurs qualités gustatives. Pour les blanchir rien de plus simple : il suffit de les priver de lumière à l’aide d’un pot en terre cuite retourné.
Mettez les légumes racines en jauge
Pour conserver vos légumes-racines (carottes, navets, panais, persil-racine, betteraves, céleris-raves) tout l’hiver sans frigo ni cave, la jauge est une solution simple et efficace. L’idée est de créer un mini-silo naturel. Choisissez un endroit abrité et bien drainé de votre jardin. Creusez un trou d’environ 30 cm de profondeur, où vous déposerez vos légumes (carottes, betteraves, etc.) en les espaçant légèrement. Recouvrez-les ensuite de terre, puis d’une bonne couche de paille pour les isoler du froid. Si les hivers sont très rigoureux dans votre région, vous pouvez ajouter une protection supplémentaire comme des planches ou une bâche. La jauge permet de maintenir une température et une humidité constantes, idéales pour la conservation des légumes.
Notre conseil : La première étape, cruciale, consiste à faire un tri minutieux. Écartez sans hésitation les légumes abîmés ou présentant des signes de maladie. Ils pourraient contaminer les autres et compromettre toute votre conservation. Seuls les légumes sains et vigoureux méritent d’être mis en jauge.
Effectuez vos labours d’hiver
Le labour d’hiver est une pratique agricole importante, particulièrement pour les terres lourdes. Ce labour d’hiver offre plusieurs avantages, notamment une amélioration de la structure du sol grâce à la fragmentation des mottes par le gel et le dégel, ce qui favorise la circulation de l’air, de l’eau et le développement des racines. Enfin, un sol bien aéré se réchauffe plus rapidement au printemps, ce qui est bénéfique pour l’activité des micro-organismes. À l’aide d’une bêche ou d’un motoculteur, retournez la terre en formant de grosses mottes. Durant l’hiver, l’alternance des périodes humides et sèches, ainsi que les cycles de gel et de dégel, vont naturellement diviser et séparer les particules de terre qui étaient auparavant collées les unes aux autres.
Au tout début du printemps, lorsque la terre sera ressuyée (c’est-à-dire suffisamment sèche pour être travaillée sans coller aux outils), vous pourrez finaliser la préparation du sol en émiettant les mottes restantes et en incorporant l’amendement ou l’engrais de fond à l’aide d’une griffe ou d’une fourche crochue.
6. Prévention des maladies et ravageurs
Vérifiez l’absence de moisissures
Une serre ou un châssis froid, bien que parfaits pour l’hivernage des plantes fragiles, peuvent, sans chauffage, devenir un terrain propice au développement des maladies fongiques. Parmi celles-ci, la moisissure grise, causée par le champignon Botrytis cinerea, est particulièrement redoutable. un espace confiné, un regroupement excessif des plantes, une baisse des températures et une humidité persistante. Ces conditions réunies créent un environnement idéal pour la prolifération du champignon. Il est donc essentiel de contrôler régulièrement l’état de santé des plantes hivernées, en inspectant minutieusement chaque plante, y compris le dessous des pots, pour une observation complète. En cas de présence de moisissure grise, il faut couper et éliminer immédiatement les parties affectées afin d’éviter la propagation de la maladie aux autres plantes.
Vérifiez les filets posés sur les choux
En hiver, les oiseaux peuvent causer des dégâts importants dans les cultures de choux.Si vous avez peut-être déjà posé des filets sur vos choux pommés, choux-fleurs, choux frisés, brocolis ou choux de Bruxelles, vérifiez régulièrement qu’ils sont toujours en place et qu’aucun oiseau n’est resté pris au piège.
Au jardin d’ornement
1. Les plantes remarquables du mois de décembre
2. Semis et plantations
Préparez des potées de jacinthes et de narcisses
Des potées de jacinthes et de narcisses permettent d’apporter une touche de couleur et de parfum à votre intérieur ou votre balcon dès la fin de l’hiver. Commencez par choisir des contenants adaptés, avec un bon drainage pour éviter l’humidité stagnante. Disposez une couche de billes d’argile ou de graviers au fond du pot, puis remplissez-le d’un terreau spécial bulbes ou d’un mélange de terre de jardin, de terreau et de sable. Plantez les bulbes en les espaçant légèrement, en veillant à ce que leur pointe affleure juste sous la surface du terreau. Arrosez modérément après la plantation, puis placez les potées dans un endroit frais et sombre pendant quelques semaines pour favoriser l’enracinement. Une fois les premières pousses apparues, vous pourrez les installer dans un endroit lumineux, mais à l’abri du soleil direct, pour profiter de leur floraison parfumée.
Plantez des bulbes de printemps
En décembre, il est encore possible de planter des bulbes de printemps tels que les iris de Hollande, les jacinthes, les narcisses et les tulipes. Choisissez un emplacement bien ensoleillé pour les accueillir et regroupez-les par petits nombres, trois ou cinq par exemple, pour un effet plus naturel et esthétique. Il est possible que leur floraison soit légèrement décalée par rapport aux plantations d’automne, mais le résultat n’en sera pas moins spectaculaire. Plantez-les en massif, en bordure, en potées et n’hésitez pas non plus à en planter directement sur la pelouse pour une surprise fleurie au printemps. Cette technique simple permet de créer des taches de couleur joyeuses et inattendues dès les premiers beaux jours.
Plantez une haie
Décembre offre les conditions favorables pour planter une haie décorative ou brise-vue. Privilégiez les végétaux à racines nues en les trempant dans un mélange de terre, de compost et d’eau pour favoriser leur contact avec le sol. Placez ensuite les plants dans la tranchée que vous aurez creusée, rebouchez et tassez légèrement la terre autour des racines. Un arrosage généreux est crucial après la plantation pour assurer un bon enracinement. Enfin, un paillage au pied de la haie permettra de maintenir l’humidité et de limiter la pousse des mauvaises herbes.
Transplantez les rosiers
La fin de l’automne et l’hiver sont les périodes idéales pour transplanter vos rosiers. En effet, comme toutes les plantes caduques, ils perdent leurs feuilles et entrent en repos végétatif jusqu’au printemps. Durant cette période, la terre est généralement humide et les températures fraîches, ce qui facilite la transplantation sans trop perturber la plante. Pour déterrer un rosier, plantez votre bêche à environ 10 à 15 cm du pied, enfoncez-la au maximum puis retirez-la sans forcer. Répétez cette action tout autour de la motte pour la délimiter, puis faites levier pour extraire la plante du sol. Les rosiers ont un système racinaire composé de grosses racines avec peu de radicelles, il n’est donc pas indispensable de conserver une motte de terre intacte si la replantation est effectuée rapidement. Avant de replanter, taillez les tiges et les racines à environ 25 cm du collet avec un sécateur, en supprimant les parties cassées ou abîmées. Vous pouvez ensuite procéder à la plantation.
Buttez les jeunes rosiers
Pour protéger le point de greffe des jeunes rosiers, il est conseillé de les butter en formant une petite butte à leur base avec du terreau, de la terre de jardin ou de compost. Cette technique simple permet d’isoler le point de greffe (zone fragile), des intempéries et du froid hivernal.
3. Multiplier
Réalisez des boutures « de bois dormant »
À l’inverse du bouturage herbacé, pratiqué au printemps ou en été avec des tiges jeunes et vertes, le bouturage de bois sec ou dormant, est réalisé en hiver lorsque les végétaux sont en repos végétatif. Cette technique simple consiste à prélever des portions de branches et à les planter dans un substrat approprié pour qu’elles développent des racines. Cette méthode convient à certaines grimpantes comme la bignone, les clématites et la vigne-vierge, ainsi qu’une large gamme d’arbustes d’ornement tels que le buddleia, la corête du Japon, le cornouiller, le cotonéaster, le cytise, le deutzia, le forsythia, le seringat, le sureau, la spirée et le troène. Elle est également efficace pour les arbres comme le saule, le peuplier, l’érable et le platane.
Sous abri, bouturez les vivaces persistantes
À l’abri, vous pouvez multiplier certaines vivaces persistantes par bouturage de tiges herbacées, comme les pervenches, les œillets, les rues ou les euphorbes de Wulfen. Pour cela, prélevez sur une touffe des jeunes pousses d’environ 10 cm de long, en les coupant juste sous le départ d’une feuille. Ensuite, avec un couteau bien aiguisé, retirez les feuilles de la base ainsi que le bourgeon situé à l’aisselle du pétiole. Supprimez également les feuilles sur les deux tiers inférieurs de la bouture, en veillant à ne pas abîmer les bourgeons présents à sa base, puis réduisez de moitié les feuilles restantes. Enfin, repiquez les boutures en les enterrant jusqu’aux premières feuilles, n’oubliez pas de les étiqueter et de les arroser. Conservez-les à l’abri du gel jusqu’au printemps, où vous pourrez les transplanter.
4. Entretien et travaux du mois
Protégez les plantes les plus fragiles avec du voile d’hivernage
Durant l’hiver, le voile d’hivernage est un allié précieux. Ce tissu léger laisse passer l’air, l’eau et la lumière tout en créant une barrière isolante contre le froid, le vent et les intempéries. Enveloppez simplement les parties aériennes de la plante avec le voile, en veillant à ne pas trop serrer pour permettre une bonne circulation de l’air et éviter la condensation. Le voile ne doit pas être en contact avec le feuillage pour éviter à tout prix aux feuilles de geler. Fixez-le à la base avec de la ficelle ou des pinces pour le maintenir en place. Pensez à retirer le voile dès que les températures remontent pour éviter l’étouffement de la plante.
En savoir +
Déplacez les pots à l’abri du vent
Déplacer vos pots contre le mur de la maison, de préférence exposé au sud, est une excellente stratégie pour les protéger du vent glacial, car le mur emmagasine la chaleur du soleil et la restitue progressivement. Pensez simplement à surélever légèrement les pots pour éviter le contact direct avec le sol froid et favoriser le drainage.
Notre conseil : Pour les variétés sensibles au froid sévère, comme les sauges arbustives, les pélargoniums et les fuchsias en pot, l’idéal est de les rentrer dans la serre pour l’hiver. Avant de les mettre à l’abri, une taille de réduction légère d’environ un tiers permettra de réduire leur encombrement, d’améliorer la circulation de l’air entre les branches et de les rendre moins vulnérables aux moisissures. Une fois à l’abri et hors gel, il est important d’espacer les arrosages et d’aérer la serre aussi souvent que possible.
Protégez les pots du gel
L’hiver met les pots de fleurs à rude épreuve. Pour les protéger du gel, quelques gestes simples suffisent. Commencez par surélever les pots pour les isoler du sol froid, en utilisant des cales, des briques ou des morceaux de bois. Cette surélévation permet aussi un meilleur drainage et évite que l’eau ne stagne et ne gèle au contact du pot. Ensuite, entourez les pots d’un matériau isolant comme du papier bulle, de la toile de jute, des vieux vêtements ou même de la paille maintenue par de la ficelle. Ce manteau isolant conservera un peu de chaleur et protégera les racines du froid. Enfin, n’oubliez pas de vider les soucoupes après chaque arrosage ou épisode de pluie pour éviter que l’eau ne gèle et ne fissure les pots.
Nettoyez les feuilles mortes pour éviter étouffement des petites plantes
Ratisser les feuilles mortes en décembre est crucial pour la santé de votre jardin. En s’accumulant, les feuilles forment une couverture dense qui prive les jeunes pousses de lumière et d’air, et pourraient empêcher les bulbes que vous aurez planté de se développer correctement.
Décompactez la terre puis épandez du compost organique
Après avoir griffé et désherbé le sol autour de vos arbustes et de vos rosiers, il est bénéfique d’apporter du compost ou du vieux fumier à leur pied. Cet apport organique continuera de se décomposer pendant l’hiver, et les vers de terre l’incorporeront naturellement au sol. Si des résidus persistent au début du printemps, ils formeront un paillis protecteur qui limitera la pousse des mauvaises herbes et réduira l’évaporation de l’eau, conservant ainsi l’humidité du sol.
Nettoyez votre bassin
Nettoyez votre bassin en hiver pour éviter l’accumulation de déchets organiques (feuilles mortes, etc.), qui en se décomposant risquent de polluer l’eau et pourraient nuire à la faune et à la flore aquatiques.
Autre conseil : laissez un ballon flotter à la surface permettra de maintenir une zone libre de glace, et d’assurer ainsi les échanges gazeux nécessaires à la vie aquatique.
Autres tâches d’entretien :
- Nettoyez les orties, les ronces…
- Taillez les arbustes à feuilles persistantes (troène, charmille…) et les haies
- Élaguez les arbres de haut-jet de plus de 7 m jusqu’en février. Appliquez un baume cicatrisant pour les plaies supérieures à 10 cm pour les protéger des champignons et des insectes.
- Étêter les jeunes arbres pour en faire des têtards comme le saule
- Taillez les plantes grimpantes qui pourraient envahir les murs et les toits (lierre, vigne vierge, glycine…)
Favoriser la biodiversité
En période de gel, n’oubliez pas de nourrir les oiseaux du jardin
La LPO (Ligue pour la Protection des Oiseaux) recommande de nourrir les oiseaux uniquement lors des périodes de froid intense, généralement de la mi-novembre à fin mars, quand la nourriture se fait rare dans la nature. Il est important de ne pas les nourrir en permanence pour éviter qu’ils ne deviennent dépendants. Côté nourriture, privilégiez les mélanges de graines variées comme le tournesol, le millet, le maïs concassé et l’avoine. Les graines de tournesol noir sont particulièrement appréciées pour leur richesse en matières grasses. Vous pouvez aussi donner des fruits secs non salés comme des noix, des noisettes et des amandes, ainsi que des graisses végétales (en évitant l’huile de palme).
N’oubliez pas aussi de mettre à disposition de l’eau fraîche, renouvelée chaque matin, surtout en période de gel. Évitez absolument les restes de repas, le pain, les aliments salés ou sucrés et le lait, qui sont nocifs pour les oiseaux. Mettez de petites quantités de nourriture pour limiter le gaspillage et les conflits entre les espèces. En suivant ces conseils, vous aiderez efficacement les oiseaux pendant l’hiver, tout en préservant leur santé et l’équilibre de la nature.
Notre conseil : nettoyez, mais pas trop !
Évitez de trop nettoyer votre jardin en cette période. Les végétaux morts et les tas de feuilles constituent un refuge pour de nombreux insectes dont se nourrissent les oiseaux et bien d’autres animaux utiles à la biodiversité de votre jardin.
De même, ne taillez pas trop le lierre, car ses baies persistent souvent tout au long de l’hiver et sont une source de nourriture importante pour de nombreuses espèces d’oiseaux (rouges-gorges, merles, grives, pigeons ramiers…).
Fabriquez et installez des nichoirs
Installer un nichoir en décembre est une bonne action pour les oiseaux. Même si le printemps est la période de reproduction, installer un nichoir maintenant leur permet de le repérer et de s’y habituer avant le printemps. Choisissez pour cela un endroit calme, à l’abri du vent et du soleil direct, avec l’entrée plutôt à l’est ou au sud-est, à une hauteur entre 2 et 5 mètres.