Les maladies et parasites empiètent sur nos récoltes et la qualité de celles-ci. Ils en réduisent la quantité et peuvent même détruire la plante dans son intégralité. Ici, nous allons étudier une maladie en particulier : le mildiou. Nous vous l’expliquerons et donnerons toutes nos astuces pour éviter sa propagation. Gardez vos plantes belles et en bonne santé. Profitez ainsi de bons fruits & légumes tout au long de l’année.
Qu’est-ce que le mildiou ?
Le mildiou est l’une des maladies les plus connues et redoutées des jardiniers. Particulièrement crainte pour son action sur les tomates (lire notre article sur les maladies des tomates), elle fait partie des maladies dites cryptogamiques. Celles-ci sont causées par un champignon ou organisme filamenteux. Les laitues, les tomates ou encore les pommes de terre sont sensibles à la maladie. En quelques jours, des petites tâches claires vont apparaître. Puis les feuilles vont se dessécher, et enfin le fruit ou le légume va brunir puis pourrir. La contamination est très rapide.
Une maladie cryptogamique, telle que le mildiou, se propage via des spores qui sont « transportées » par l’humidité. Le brouillard, une averse ou des trombes d’eau engendreront le développement de la maladie. La propagation se fait ensuite de façon très brutale.
Quand est-ce que le mildiou apparaît ? Le mildiou survient dans nos jardins de la fin du printemps jusqu’en été. La météo est propice à son développement. Les climats océaniques et continentaux sont tout à fait idéaux pour celle-ci. La dispersion du mildiou se fait via la pluie et le vent. Le champignon est dispersé très facilement et sur de grandes distances.
Bien que les spores se plaisent au printemps et en été, ils survivent très bien en hiver. Protégés dans le sol, ils y restent pendant cette période. Au printemps, ils deviendront de nouveau actifs. Certains arrivent même à survivre plusieurs années.
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Lutter contre le mildiou de manière préventive
Pour éviter la contamination de vos plants par le mildiou, la prévention est primordiale. Heureusement, des techniques naturelles existent pour contrer cette maladie. Un dicton le souligne parfaitement, « mieux vaut prévenir que guérir ». Pour cela, nous voulons porter votre attention sur différents points.
Beaucoup de techniques ont été développées contre le mildiou. Cependant il n’y en a pas une qui soit révolutionnaire. Et pour cause, le produit 100 % efficace n’a pas encore été développé. Le mildiou, est particulièrement compliqué à éradiquer. Cela dit, ne désespérez pas. Mettre en place des techniques préventives est primordial pour préserver votre potager.
Protégez vos plants de la pluie
Les plants ont besoin de beaucoup d’eau pour se développer convenablement. Le mildiou est lui aussi très friand de pluie. Il adore l’humidité ! Celle-ci contribue vivement à son développement. Lors des périodes sèches, la maladie régresse. Pour empêcher le mildiou de progresser, il convient alors de protéger vos plants de la pluie.
Bon à savoir : ne protégez que les plants sensibles. Aucune nécessité de tous les protéger. Acheter une serre de jardin est un très bon moyen de mettre au sec les plants fragiles.
Sélectionnez des variétés résistantes
Toutes les variétés ne sont pas égales entre elles. En effet, il existe des plants plus résistants que d’autres. C’est le cas notamment des oignons. Prenez le temps de bien vous renseigner à propos de chacune des variétés. Restez informé ! Les souches évoluent constamment. Rien ne peut garantir qu’une nouvelle forme de la maladie ne contaminera pas une variété moins sensible.
Tailler oui, mais à certaines conditions
Les beaux jours arrivent et la taille de son potager arrive à grands pas. Tailler, c’est faire comme une plaie ouverte. Celle-ci va laisser une opportunité aux spores de se développer. Certaines règles sont à respecter. Vous diminuerez ainsi le risque de propagation du mildiou.
La première condition est d’espacer suffisamment les plants en organisant correctement votre serre. Trop collés, leurs feuilles risquent de se toucher et de s’humidifier entre elles.
Comment faire si vous pincez les gourmands des tomates ? Pour les gourmands, faites-le uniquement les jours ensoleillés. Privilégiez également les heures chaudes de la journée. Au printemps et en été, de belles journées s’offrent à vous. Pourquoi ne pas en profiter ?
La taille de la plante favorise son infection. En coupant les feuilles des plantes aux heures les plus chaudes, la blessure séchera plus rapidement. Plus vite celle-ci sèche et moins la maladie aura le temps de se propager.
Bon à savoir : désinfectez vos outils si vous traitez autre chose que des plants malades.
Diversifiez vos plants de serre
La résistance au mildiou dépend des variétés. Plus vous aurez un potager diversifié, plus vous aurez la chance qu’il résiste au mildiou.
Pourquoi diversifier les espèces au potager ?
Multiplier les variétés dans le potager c’est cultiver de façon raisonnée. La diversification des variétés au potager engendre la création d’un écosystème stable. L’équilibre de cet écosystème va permettre la prévention et la lutte contre de nombreuses maladies. Ainsi, de manière naturelle, repousser tous les nuisibles. Vous aurez alors de belles plantes et de délicieux fruits et légumes en abondance.
Espacez les plants
Des rangs bien espacés et vos feuilles sont bien aérées ! Les plants ont besoin d’espace pour respirer correctement. L’espacement doit être de minimum 50 cm et peut aller jusqu’à 1 m. Installer les plants en quinconce permet un espacement idéal des espèces. À titre d’exemple pour une serre de 12m² on mettra 25 plantes maximum. L’aération de la serre permet aux feuilles de bien respirer. Même entrouverte, la porte permet de faire rentrer de l’air.
Evitez les lieux trop humides
Comme nous l’avons évoqué, l’humidité est idéale pour le développement des maladies cryptogamiques. Pour les cultures sensibles, protégez le feuillage en le couvrant.
Sous serre, quand les conditions s’y prêtent, il est important de favoriser la circulation de l’air. En effet, sans air, l’humidité s’installe dans la serre. L’humidité favorise le développement du mildiou. Il est primordial d’ouvrir la porte ou les fenêtres pour ainsi bien aérer une serre. L’aération est possible lorsque le temps le permet. S’il pleut beaucoup ou qu’il fait trop froid, il n’est pas conseillé d’aérer.
N’arrosez pas les feuilles
Votre plant en entier peut être contaminé par le mildiou. Ne laissez pas les feuilles du plant toucher le sol. L’humidité du sol va contribuer au développement des spores du champignon. L’important est de garder un feuillage sec et aéré. Ainsi, le mildiou ne pourra pas se développer.
Un arrosage correct se fait au pied du plant. L’arrosoir est l’outil parfait. En l’utilisant vous aurez un bon contrôle de l’humidité. Évitez également d’arroser le soir. Si les feuilles proches du sol restent en contact avec l’humidité, elles ne sécheraient pas avant le lendemain matin.
Bon à savoir : Il vaut mieux que les tomates subissent un léger stress hydrique plutôt que le sol soit saturé d’eau.
Traiter le mildiou
Si la maladie est déclarée, votre réaction doit être rapide. Avant tout, il importe de reconnaître le mildiou.
Quels sont les signes, les symptômes du mildiou ?
- Un feutrage blanc sur la face inférieure des feuilles
- Des taches brunes sur les feuilles
- Des taches au niveau du fruit et de la tige
Maintenant, vous serez capable de repérer la maladie. Nous vous donnons à présent les méthodes pour lutter contre.
Le bicarbonate de soude
Utile aussi bien à la maison que dans notre jardin, le bicarbonate de soude est indispensable. C’est une option intéressante pour protéger toutes vos cultures du mildiou.
La recette à base de bicarbonate de soude est la suivante :
- Versez 1 cuillère à café de bicarbonate de soude dans 1L d’eau.
- Ajoutez 1 cuillère à café de savon noir ou de Marseille.
- Dès la plantation, vaporisez le mélange sur la plante entière.
- Répétez l’opération une fois par semaine durant deux mois, et après chaque pluie.
Vous connaissez enfin la technique à base de bicarbonate de soude.
Bon à savoir : Le bicarbonate de soude nuit à la floraison. Pendant la floraison, attention à ne pas traiter les fleurs.
La bouillie bordelaise
La bouillie bordelaise, très connue des jardiniers amateurs n’est à employer contre le mildiou qu’en dernier recours. Malgré son utilisation en agriculture biologique, elle est très toxique. Le cuivre présent dans celle-ci se révèle très nocif et polluant. La bouillie bordelaise va modifier la composition du sol. Cela aura un effet très néfaste, du fait de l’accumulation de métaux, sur la faune et la flore. Elle n’est à utiliser que si tout un champ est contaminé et qu’il n’y a pas d’autre solution.
Le fil de cuivre est à proscrire contre le mildiou. La présence du cuivre dans le sol va modifier son champ électromagnétique. De plus, les limaces seront très attirées dans le potager.
Quelques précautions supplémentaires
Nous vous transmettons nos astuces de jardinier en cas de mildiou :
- Désinfectez vos outils à l’alcool quand vous opérez sur des parties malades. Ceci permet de limiter la transmission des maladies à d’autres plantes.
- Évitez de toucher les plants malades, avec vos mains.
- Coupez toujours au niveau de la partie saine. Couper dans le mildiou ne servirait à rien.
Conclusion
Le mildiou reste aujourd’hui une méchante maladie rencontrée par tous les jardiniers. Grâce à cet article, vous avez maintenant appris diverses techniques pour le contrer. Même si celui-ci reste presque impossible à éradiquer. N’hésitez pas à partager vos techniques maison contre le mildiou. Elles sont toutes les bienvenues pour dire adieu à cette maladie.
Article complet donc très utile
Merci